Atlantide
12 janvier 2016
L’ascension
12 janvier 2016

Hymne aux essences et à l'amour

Q ue j'aime t'entendre jouer à nouveau, cela éblouit.
Le printemps est revenu, tu es parti à sa conquête, me l'as ramené sur le préau.
Que je vous laisse entrer ?
Il ne s'agit pas d'un inconnu, c'est vrai, mais je préfère sortir à sa rencontre.
A chaque fois que nous nous saluons il réinstalle sa douceur en moi,
Dépoussière chaudement mon cœur, y inspire le pur.
Air et Soleil.
Vous ne faites désormais plus qu'un.

Ô vents solaires, circonflexes, chantants
Comme ces primevères fleurissent et se déploient.
Viva. Viva allegro. Ensemencez nos cellules
Joyeuses et distinctes, parcourant les herbes folles.
Je me joins à vous, et t'invite d'un regard qui en dit long.

Reviendras-tu ? Bientôt ?
Me sentais souple avec toi.
Je me découvre inflexible et spécifie que cette déclaration est sincère et bien ancrée : Je t'aime.

Que dis-tu ? Chuchote le moi à l'oreille, oublie l'idiot.
Tu veux un enfant de moi ? Un "petit bout" de chose...
Comme c'est étrange, j'y pensais et puis j'ai oublié.
Les arbres ont fleuri, la lumière a transpercé les frêles rideaux.
Je t'ai revu, je me suis souvenue. Est-ce si simple ?
Tu ne dis mot, c'est du sérieux.
Quand t'enfuiras-tu ?

Non. Entends que je ne pars pas, et on sera parents.
Nous nous proclamerons géniteurs du Ciel et de la Terre, des pluies
Des moissons ou de la sécheresse divine, puis tu accoucheras sous la Cascade, derrière le miroir aux alouettes.
Une évidence de plus, et celle-ci me remplit d'un élan si particulier.
Nous serons 3 et laisserons les mages faire le reste.

1+1=1. Cela fait-il sens ?
Que signifient ces rayons de vie, ces ondes éclairantes ?
Que signifie ma chair, qu'est-ce qui rend ton grain de peau si particulier ?
Les vraies mathématiques sont enfermées dans la Science des Ames.
Plus que jamais, j'avance avec une nouvelle compréhension de l'humanité,
La tienne, la vôtre, l’avenir.
On peut se le permettre dès lors que nous sommes perméables à la tendresse et aux idées belles.

C'est drôle, l'autre jour j'ai vu une femme jouer de la trompette, et il paraît que des hommes cousent.
Cela me donne du courage, j'entrevois des possibilités insoupçonnées.
Quelle chance. Merci d'être ici. De vouloir goûter à cette part d’envie.
Nous ferons de notre mieux, et si cela ne marche pas, nous recommencerons.

Je crois que je peux tout envisager à présent,
Depuis que les papillons se posent sur mon cou du matin jusqu'au soir,
Et qu'au creux de mon bras, dans l'éclipse du premier jour,
Ta présence m’est d'or.

R E T O U R N E L L E