Homo Umanis
N ous avons tant construit. Détruit. Purifié. Exorcisé. Nous nous sommes ennuyés, perdus dans les dédales de notre propre forteresse babelienne, à la recherche du divertissement suprême, d’un grand Jeu de cache-cash qui aurait (très) mal tourné. Qui aurait tourné et retourné à se perdre, pour de vrai.
Désormais, nous sommes-sommés de ranger notre (l)ego factice, car la Vie est moins un tourbillon, qu’un fantastique mélange de vents multiples, et il s’agit non pas d’en prendre le contrôle – comment le pourrions-nous ? – mais de l’entendre et de l’accompagner… de la surfer.
A l’unique condition que la Nature veuille bien rester à notre portée, adoucir les yeux des cyclon/pes, entendre nos incantations, résilier ses exigences devenues disproportionnées, pardonner à son tour. Parlons, échangeons, apprenons des arbres et de la Voie Lactée, des méduses et du magma, sauvons les abeilles. Quittons les oripeaux de notre prétendue civilisation, entrons en ré/aisonnance et suivons les lucioles pour sortir de notre tombeau.