Les questions reviennent. Bon, il s’agit de rhétorique, vous en convenez. Il s’agit de se donner de l’impulsion et réaliser un saut dans l’inconnu. Du prochain mot, de la prochaine virgule. De ce qui va surgir du néant pour former un substrat. Le substrat du sens. En tout cas, de celui qui lui sera donné. Mais pas trop complexe, non plus, ce sens, hein : il ne faut pas que les gens s’y perdent. Il faut que nous puissions y trouver des références qui nous rassurent, qui nous font appartenir à un ensemble, mais surtout pas à un tout. Surtout pas. Donc ok, si moi je comprends ce que tu me dis et que je l’explique à une populasse, avec mes propres mots, mes propres désirs, ma soif de vengeance, mes volontés de faire le Bien, alors ok, cela fait sens. Mon sens couplé au leur. Forcément différent dans l’indicible. Mais en tout cas, alors oui, là, cela vaudrait la peine de se donner tout ce Mal. Gare à la descente.