Retournons donc au point de départ du silence pour filer vers la beauté. Allons-y à toutes allures. On dit que c’est le chemin qui forge le coureur, qui calme les ardeurs. Qui fait vivre, espérer, puis vaciller les certitudes les plus encrées. Donc, admettons. Nous sommes là, sincères, prêts au départ. Dépouillés de tout, débarrassés de ce qui ne nous appartient pas. Plus. Le chemin, vous en conviendrez, a déjà débuté depuis un certain temps. Donc, admettons. Ce n’est ni plus ni moins qu’un autre départ d’étape. Des cols de difficulté 3 et 4 vont s’enchaîner, et avec un peu de chance on lèvera les bras au ciel en franchissant en vainqueurs l’ultime sommet. Un hors catégorie. Un pour les héros catégoriques. Admettons. Plaisir et souffrance. Admettons. Souvenirs, pièces remplies des triomphes passés, résiduels, dans une banlieue résidentielle. Nous dirions que la vie fut « belle malgré tout ». Que la cheminée peut encore crépiter quelques instants de plus, laissant paisiblement les dernières braises nous permettre de finir ces histoires d’exploits idiots. Sommes-nous des exemples ? Le prétendons-nous ?