Belle époque
8 janvier 2016
Avec du bleu et du rouge
8 janvier 2016

Combien

Combien de larmes devrais-je verser
Combien de coups devrais-je porter
Pour la saisir ta beauté ?
Ton intimité.
Ta faculté à insuffler
De la vie
Dans de l'éternité.

Combien de larmes devrais-je verser
De Paris à libérer
De coups à porter dans ce mur en crépis rose

La chambre d'un bonheur usurpé
Et par surprise.

Réveillons-nous assurément, calmement
Fermement.
Enferme-toi si cela te chante.
Je ne me vexerai pas.
J'ai d'autres chats à fouetter, à câliner.

Combien de larmes, de coups, de pas, d'échos ?

Mon gars, j'ai des désirs en attente d'insurrection.
Des envies de pâte à tartiner plein les dents,
Les dents de devant.
Comme avant,
Comme souvent.
Comme lorsque,
Alors qu'on me faisait signe,
C'était...
Électrisant.

Le souffle coupé je me suis occupé, loué le beau
Tourné et retourné des cahiers, des vers, des sauts de ligne
La page de la félicité est restée, elle, blanche à petits carreaux.

J'ai mesuré mon désir à celui d'un gitan millénaire
Combien de larmes ai-je versé ?
De portes ai-je fracturé ?

Vitres teintés, le cap de l'espérance, à 200 sur le périphérique
J'ai mitraillé les étoiles à l'arrière du cabriolet GTI sport.
J'ai fait le mort.
J'ai cru y arriver, sans forcer, lancinant, de travers, à rebours.

Je me suis assis sur le parvis. Je suis parvenu à rentrer, caché.
Je me suis assis sur ce parterre. Nu. Lourd.
Je me suis couvert des chants des sirènes, ai fait un long sommeil.
Combien de larmes aura-t-on versé
Combien de coups aura-t-on porté

Pour toi et moi, et la fraternité ?

R E W I N D